William (TSI : 1996-1999)

BAC STI-GE – ESIGELEC (Rouen) – Enseignant

– J’ai gardé de bonnes impressions de la TSI: 3 années chargées, beaucoup de travail, entre les kholles, les devoirs à la maison, les devoirs sur table….Bref on trime !! mais souffrances oh combien rémunératrices car les connaissances accumulées, les habitudes de réflexion acquises servent des années après la sortie de la prépa !!

Ma promo était celle de 1996-1999. Bien qu’étant le seul antillais de la classe, j’ai été très bien accueilli. L’esprit de compétition inhérent à toute classe prépa n’était pas trop présent ou du moins j’ai préféré ne pas l’entretenir !!

On a vécu des moments inoubliables; dans le désordre: la « soirée d’intégration » de la première année pour ne pas dire le biz…. (dernière ou avant dernière année avant la fameuse loi l’interdisant), la mixture à base de peinture, de papier mâché, d’œufs et je ne sais quoi d’autre  ( j’en avais partout mais vraiment partout !!!), les bizuts installés en rang d’oignons dans la salle, les sobriquets donnés à chacun de nos profs ( je ne les citerai pas ici…), inénarrable prof de maths de sup qui gardais toujours son flegme quelle que soit la situation,  le prof d’anglais, notre british surdoué, le prof de maths de spé et ses corrections de copies ( je me souviendrai toujours du bruit de son stylo sur la table lorsqu’il corrigeait nos copies, on avait toujours droit à un paragraphe toujours très éloquent sur nos « grandes » compétences en mathématiques ( j’ai gardé toutes mes copies en souvenir…), les matchs de foot ou de volley du vendredi en fin d’aprèm (défouloir extrêmement salutaire après une semaine de stress et de concentration intense). La diversité d’origine des élèves de la classe, tous différents, et pourtant pas un clash en 3 ans ! Il y avait vraiment une bonne ambiance…..et je pourrais en raconter d’autres encore… Pédagogiquement parlant, il fallait être très attentif, avoir le cerveau vif sinon on était vite largué. Il y avait beaucoup de choses à apprendre, des théorèmes , des astuces…..Les profs faisait leur job à savoir transmettre des connaissances mais malheur à qui ne prenait pas le train en marche, il était laissé au bord de la route….

– Après la TSI: J’ai intégré l’ESIGELEC de Rouen. Au bout de 3 ans j’ai eu mon diplôme d’ingé. et j’ai bossé dans un bureau d’études en hydraulique et électricité: la société EPI. Moins d’un an après, je ne m’épanouissais pas (les collègues, le boulot et la société n’étaient pas en cause…). Durant ma formation en école d’ingé, je donnais des cours particuliers bénévolement à des gamins issus de foyers en difficultés et vu les bienfaits que cela leur faisait et poussé par diverses personnes, j’ai démissionné et tenté le concours pour être prof en lycée professionnel. Poste peu envié, réputé difficile compte tenu du public concerné, je me suis lancé quand même dans l’aventure. J’exerce donc depuis 7 ans au lycée René Cassin à Noisiel et je m’y sens bien.

Benoit (TSI : 2006-2008)

Lycée Loritz (Nancy), Bac STI-GE – ENSAM

J’ai intégré la prepa TSI après avoir passé brillamment mon baccalauréat STI électronique au lycée Henri Loritz a Nancy. J’avais toujours voulu être ingénieur et donc faire le combo classe prepa + école d’ingénieur mais une erreur d’orientation m’a amenée sur la mauvaise voie a l’issue de la seconde. Ainsi, en terminant ma terminale avec d’excellent résultats, j’ai postule à cette classe préparatoire atypique. Probablement le meilleur choix de ma vie !

La charge de travail était assez élevée mais nécessaire vis a vis du niveau des concours que l’on doit passer à la fin de ces deux années. La classe de SUP est plus ou moins difficile selon l’origine de chacun: ayant eu un prof de maths très exigeant en terminale, le différence de rythme était moins élevée pour moi que pour d’autres. Généralement il y a une véritable marche entre la terminale STI et la TSI, la première heure le montre bien: « Je suis M. X votre prof de maths, on va se voir 11h par semaine. Si vous n’aimez pas les maths, il ne fallait pas venir ici. » Les deux années se sont passées sans encombre. J’étais à l’internat qui quoi que l’on puisse dire nous a permis de nous entre aider les uns les autres à la fois pour les devoirs et les concours dans la bonne humeur. Si vous hésitez entre l’internat et un appartement choisissez l’internat, vous y trouverez des personnes sur qui compter.

Les concours étaient beaucoup moins stressants que je ne me l’imaginais: les écrits se passent à Metz ce qui est un véritable avantage, tandis que les oraux se font eux sur Paris. A l’issue des écris et surtout des oraux, j’ai obtenu les Arts et Métiers ParisTech dont je viens tout juste d’être diplômé après 2 années riches en émotions et en folklore (une particularité propre aux Arts). J’ai fait ma dernière année en Écosse à Heriot-Watt University grâce aux nombreux partenariats des Arts qui m’ont permis d’intégrer le MSc Energy. Une particularité de ce master était que je pouvais choisir bon nombre de mes cours; j’en ai donc profité pour suivre des cours de pétrole ainsi que de finance en plus des autres cours traditionnels comme les énergies renouvelables. Enfin, me voila aujourd’hui avec un diplôme d’ingénieur généraliste, un master en énergie et un certificat de finance, tout ça en cinq ans.

Mon but étant de travailler en temps qu’ingénieur pour un opérateur pétrolier j’ai décidé de continuer mes études avec un MSc Petroleum Engineering a l’Imperial College London. En temps normal les Frenchies vont plutôt à l’Institut Français du Petrole (IFP School) mais j’étais bien plus intéressé par une formation en Anglais et à l’étranger, ce qui convient mieux vu mon futur type de carrière.

Je me souviens que quelqu’un m’avait dit que je regretterais la rigueur de la prépa plus tard ce à quoi j’avais rigolé, mais avec le temps il est vrai que l’on ne retrouve plus cette rigueur (dans les calculs et la manière d’enseigner) que ce soit en France ou à l’étranger et cela manque parfois cruellement.

Voila pour ma petite histoire, je suis passé d’un bac Français moyen à une université du top 10 mondial qui rivalise avec Harvard et le MIT, tout ça grâce à la TSI. N’hésitez plus, foncez !

 

Damien (TSI : 2007-2010)

Lycée Cormontaigne (Metz), Bac STI-GE – ENSIAME

A la découverte de la TSI, j’ai été impressionné par l’emploi du temps (en incluant le programme de colles) plutôt chargé. Une fois l’effet de surprise passé, on s’habitue assez rapidement à ce programme.

En première année, la charge de travail est assez importante (c’est qu’on était pas habitué auparavant…). Cependant, j’étais plutôt attentif en cours et j’essayais (personne n’est parfait) de travailler à côté que ce soit pour les colles ou les DS. De ce fait, j’ai assimilé sans trop de mal les différentes notions à savoir, même si par moment c’était un peu limite. Par rapport aux colles, j’ai trouvé le système plutôt bien dans le sens où ça nous fait travailler régulièrement, et ça permet de mettre au clair certaines notions car, du fait d’être par groupe de 3 ou 4 , ça nous permet de poser plus de questions a l’examinateur.

En deuxième année, je savais à quoi m’attendre donc plus trop de surprises. Les notions à savoir m’ont semblé toujours abordables en général. Par contre c’est vrai que l’année passe rapidement, on se retrouve vite face aux concours.

Pour ma part, j’ai fait une 5/2 tout simplement car j’ai pris les concours à la légère la première fois pensant que j’aurais une école assez simplement.

Bref, j’ai refait une deuxième année, j’ai repassé les concours et ai obtenu l’ENSIAME sur concours CCP. Mon premier souhait était d’obtenir l’ENSAM sur concours Centrale-Supelec mais bon, j’ai échoué faute d’assez de points pour passer les oraux.

Je garde de bonnes impressions de la TSI, l’ambiance générale était bonne, il y avait toujours possibilité de voir les professeurs ou des camarades pour éclaircir certaines notions floues. Personnellement, j’ai trouvé qu’on avait de bon profs, ouverts aux questions et sachant expliquer ce qui devait l’être.

Le seul point noir que j’ai en mémoire est l’administration de l’école en elle même, trop pesante pour moi par moment.

Comme je l’ai dit auparavant, j’ai donc obtenu l’ENSIAME sur concours CCP. C’est une école qui a 3 filières (plus 2 en alternance il me semble), IMS : Informatique et Management des Systèmes, MT : Mécatronique et ME : Mécanique Énergétique. C’est une école plutôt généraliste.

Moi je suis en 1ère année en ME (j’ai redoublé après quelques petits soucis.). Le premier semestre de la 1ère année est composé de beaucoup de tronc commun (Automatique, électrotechnique, résistance des matériaux…) en promotion complète. Par la suite, il y a plus de matières liées aux différentes filières. Pour la mienne, on a de la mécanique des fluides, des cours de transfert thermiques, de la thermodynamique… Enfin, comme son nom l’indique plus de mécanique et d’énergétique.

Par la suite, en 2ème et 3ème années, il y a différents modules pour se « spécialiser » dans certains domaines.

Par rapport aux stages, il y en a 2 à effectuer. Le premier en 2ème année pour la première moitié de l’année et le deuxième en 3ème année pour cette fois-ci la seconde moitié de l’année.

L’école exige pour tous les étudiants d’effectuer un séjour à l’étranger que ce soit pendant un stage ou autre. Comme toutes les écoles, pour obtenir le diplôme il faut obtenir le TOEIC (la barre fixée par l’école est de 750 points.). Il ne faut donc pas négliger l’anglais!

A part ça, l’école est située a Valenciennes dans le Nord (Il ne faut pas avoir peur , il fait moins froid qu’à Metz en général…). L’ambiance en général dans l’école est bonne, les 1A (les premières année) sont bien accueillies par les 3A, les 2A étant en stage.

Mon projet professionnel est de travailler dans la domaine du nucléaire ou le domaine de l’éolien selon les ouvertures. Bref dans le domaine énergétique. Pour le moment je n’ai pas encore vraiment démarché d’entreprises , je vais le faire pour mes stages…

Delphine (TSI : 2001-2004)

Bac STL physique option optique – ENSAIT – Groupe Chantelle

Je suis arrivée en prépa TSI sur les conseils de mes profs de terminale. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre ni ce à quoi ça allait aboutir. Je n’ai pas été déçue…  Entre les DM, les DS et les colles (khôles pour les puristes) le rythme est très soutenu. Mais ce rythme soutenu nous apprend à réfléchir vite, être organisé, à résister au stress et provoque une solidarité voire une fraternité entre les élèves. La compétition éxiste mais ne se ressent pas.

Après avoir fait une 5/2, j’ai intégré l’ENSAIT (première école d’ingénieur textile au niveau européen). L’école offre le choix entre la formation classique de 3ans avec possibilité de partir à l’étranger pour les stages et/ou un semestre et une formation par apprentissage dans une entreprise.

J’ai choisi la formation par apprentissage, pendant 3 ans j’ai donc alterné les périodes à l’école et les périodes dans le bureau d’étude de Décathlon. En tant qu’ingénieur produit, j’aidais à la mise au point des vêtements pour le cycliste : choix des matières selon l’usage prévu, contrôle qualité des prototypes et validation des produits pour la production.

Je recommande cette formation car elle permet d’appliquer concrètement ce qui est vu en théorie. De plus, la majorité des apprentis sont embauchés par leur entreprise formatrice.

Depuis la fin de mon contrat d’apprentissage et jusqu’au poste que j’occupe aujourd’hui, j’ai fait plusieurs CDD qui m’ont permis de savoir ce qui me plaisait vraiment.

En sortant de l’école j’ai intégré le groupe Chantelle (fabricant et distributeur de lingerie) en tant que responsable contrôle qualité produits finis. Je gérais un service qui contrôlait les produits arrivant des usines afin de vérifier qu’ils étaient bien vendables.

J’ai ensuite travaillé pour la marque de vêtements féminins MORGAN, j’étais ingénieur qualité matière première. Mon rôle était de tester la matière pour savoir si elle avait la qualité requise pour être utilisée dans les vêtements de la marque. J’étais aussi un support pour les problèmes qualité sur les vêtements finis.

Après cette mission, j’ai été embauchée chez Eden Park (marque de vêtements sur le thème du rugby) comme coordinatrice de production, j’étais à la fois acheteuse et responsable qualité. Je passais les commandes, négociais les prix et les délais de livraisons et en parallèle je vérifiais le bien-aller des produits et validais les prototypes pour la production.

J’ai quitté ce poste pour mon poste actuel. J’ai réintégré le groupe Chantelle en tant que responsable qualité pour toute la lingerie Chantal Thomass (sous-vêtements de luxe). Je gère la qualité des produits, des croquis jusqu’à la fin de la production en passant par la vérification du bien aller sur les prototypes. Je vais régulièrement dans les usines de production en Bretagne, au Maroc, en Roumanie et en Chine pour valider les productions.

Aujourd’hui, je suis bien loin des matières enseignées en TSI mais sans ce passage en prépa TSI je n’aurais pas le poste que j’occupe aujourd’hui.

Nicolas (TSI : 2006-2008)

Lycée Condorcet (Schoeneck), Bac STI – INSA (Rennes) – Weisang

 Après avoir obtenu mon baccalauréat STI (Sciences et Technologies Industrielles) avec la mention assez-bien (note: 13,89) au Lycée Condorcet de Schoeneck en Moselle, j’ai intégré en septembre 2006 la CPGE TSI du Lycée Louis Vincent à Metz. Mon objectif était d’intégrer une grande école d’ingénieur, à savoir, l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA).

La rigueur, la quantité et la qualité de travail exigée en classe préparatoire étant loin d’être négligeable, ces deux années d’études n’ont pas été des plus faciles. Toutefois, malgré les difficultés auxquelles il a fallut faire face, j’ai su garder mon courage et je suis arrivé au bout en intégrant l’école de mon choix.

Après la prépa et les concours, j’ai donc été reçu en 2008 à l’INSA de Rennes dans la spécialité Systèmes et Réseaux de Communication qui permet, grâce à la formation aux technologies les plus récentes, de devenir un ingénieur généraliste des télécommunications avec une polyvalence en électronique, informatique, traitement du signal, techniques de transmission et réseaux de communication.

A la fin de ma deuxième année, j’ai décidé d’effectuer un semestre d’étude en Allemagne à la RWTH de Aachen grâce au programme Erasmus. Ces six mois à l’étranger (entre septembre 2010 et février 2011) ont été très enrichissants tant sur le plan culturel que linguistique.

Au bout de six mois et ayant réussi tout mes examens, j’ai effectué mon projet de fin d’étude (PFE) à la centrale Emile Huchet de Saint-Avold sur deux tranches de production d’électricité de type cycle combiné gaz de 400 MW chacune. Mon objectif était de développer et de mettre en place un système complémentaire de supervision des deux unités. Ce PFE s’est achevé avec succès et m’a permis de découvrir le monde du travail et plus particulièrement celui de l’industrie et de la production d’électricité.

En Octobre 2011, j’ai obtenu mon diplôme de l’INSA et j’ai été embauché par la société Weisang à Sankt-Ingbert en Allemagne. Notre activité principale consiste à développer un logiciel d’analyse de données industrielle (FlexPro). Le poste que j’occupe est celui de responsable de projet. Ces projets concernent des sociétés importantes comme par exemple Bosch, Siemens, Shell, Statoil, … et consistent en l’étude et l’installation d’équipements spécialisés dans l’acquisition de données à fréquence élevée (projet actuel : acquisition à 50 kHz) ainsi qu’au développement de modules complémentaires à FlexPro permettant la visualisation et l’analyse de ces importants volumes de données.

Mon travail est donc polyvalent avec du management de projet, de la technique et de la programmation informatique. Notre projet actuel me permet de voyager régulièrement en Norvège et de participer à l’étude d’un prototype de compresseur à gaz sous-marin pour le compte de Shell, Statoil et Aker Solutions. L’année prochaine, je passerai  quelques semaines sur des plateformes pétrolières.

Pour conclure, mes études n’ont pas été faciles mais elles m’ont permis d’acquérir de nombreuses connaissances, de développer ma polyvalence, mon autonomie et mon courage (notamment en prépa) qui sont aujourd’hui des atouts dans mon travail.

Sébastien (TSI : 2003-2006)

Lycée de la Communication (Metz), Bac STI-GE – INSA – Ingénieur Génie Civil

 J’ai été étudiant en TSI de 2003 à 2006.

J’ai fait un BAC STI Génie Electronique au lycée de la Communication  à Metz.
Aujourd’hui je travaille comme ingénieur en Génie Civil (service V.R.D.) pour la ville de Moulins dans l’Allier.

«  Avec le recul, je garde un très bon souvenir de ces années de prépa et je les considère comme des années très enrichissantes malgré le fait qu’elles demandent beaucoup d’investissement. La charge de travail est importante entre les cours, les colles et les devoirs mais le jeu en vaut la chandelle.

Après 3 années de TSI j’ai intégré l’INSA de Strasbourg en spécialité Génie Civil, où j’ai choisi l’option Aménagement du Territoire et Environnement. Orientée vers les travaux publics, cette formation m’a permis d’acquérir les connaissances et les compétences nécessaires à la conduite de projets d’infrastructures de transport (routes, ponts, tunnels, …), de la conception et leur dimensionnement jusqu’à l’exécution des travaux.
Mes années d’école d’ingénieur m’ont aussi permis de réaliser quelques rêves comme séjourner plusieurs mois au Canada pour mon projet de fin d’étude et brûler les planches dans la troupe de théâtre de l’école.

Depuis mars 2011, je travaille comme ingénieur VRD (Voirie et réseaux divers) pour la ville de Moulins dans l’Allier. J’ai en charge la surveillance des travaux de rénovation ainsi que l’étude et la mise en place de nouveaux projets d’aménagement urbain. »

Valérian (TSI : 2004-2006)

Lycée de la Communication (Metz), Bac STI-GE – ENS Cachan

 

J’ai intégré la prépa TSI en septembre 2004, après un bac STI Génie électronique obtenu au lycée de la Communication.

5 ans après avoir quitté la prépa, j’en garde d’excellents souvenirs et suis certain que ces deux années au rythme certes soutenu ont été un « investissement » dont j’ai profité par la suite.
Pendant deux ans, il est vrai qu’il faut savoir se concentrer pleinement sur les études (et parfois mettre quelques loisirs de côté), mais cela se fait naturellement car l’aventure est la même pour toute la promotion. De plus, les concours et les écoles accessibles sont une motivation forte !

Ce qui m’a marqué, c’est la quantité mais surtout la qualité des cours. Aussi bien les matières scientifiques que technologiques sont enseignées, avec de nombreux TD et TP, le tout avec une rigueur particulière. Les Khôlles sont aussi l’occasion de réellement progresser et combler ses lacunes, car il s’agit presque d’un cours particulier. Une chose est sure : il faut aimer étudier les sciences mais si tel est le cas, on ne peut être que ravis.
En sortant de prépa, on dispose réellement d’un solide bagage pour se lancer dans des études d’ingénieur ou de scientifique, c’est pour cela que je considère ces deux années comme un investissement.

Après ces deux années, j’ai passé les concours, avec le sentiment d’y avoir été préparé dans les meilleures conditions.

J’ai intégré l’ENS Cachan, une école un peu particulière car il ne s’agit pas d’une école d’ingénieur : on y devient fonctionnaire (rémunéré environ 1350€/mois) pendant 4 ans.

Cette école forme aux métiers de l’enseignement et de la recherche, suivant un parcours proche de l’université (licence, master) avec la particularité de pouvoir préparer pendant un an l’agrégation. Un diplôme est décerné (pas ingénieur) et est reconnu dans le monde scientifique et de plus en plus dans l’industrie.

J’ai rejoins le département Électronique, Électrotechnique et Automatique et ai obtenu l’agrégation de Génie Électrique. Le parcours offre beaucoup de modularité (le choix du master est relativement libre par exemple) ce qui permet de se spécialiser dans la voie de son choix. Dans mon cas, il s’agit de l’instrumentation en physique. L’ENS est certes une école difficile à obtenir (~5 places pour les TSI) mais offre des conditions de travail exceptionnelles et des débouchés immenses (enseignement, recherche, industrie).

Après l’agrégation, pendant une année de césure, j’ai été ingénieur dans une jeune start-up qui conçoit et développe des capteurs magnétiques novateurs. Je suis aussi devenu Khôlleur en prépa TSI (à Cachan) pendant deux ans (en plus de mes études – de mon travail).

Aujourd’hui, je suis doctorant en physique médicale à l’université de Lyon : j’enseigne dans une école d’ingénieur (Polytech’Lyon) et mon travail de recherche concerne une méthode novatrice de soigner les cancers : la hadronthérapie. Après ma thèse, je pourrai devenir enseignant chercheur à l’université.

Maxime (TSI : 2004-2006)

Lycée Loritz (Nancy), Bac STI-GE – ENSEIRB – Thales Communications

Après un bac STI genie électronique au lycée Loritz et beaucoup d’hésitations, j’ai intégré la prépa TSI en 2004. La prépa même si elle est difficile surtout en spé m’a permis d’apprendre des méthodes de travail et surtout m’habituer à un rythme d’apprentissage rapide.

J’ai ensuite été admis à l’ENSEIRB dans le département télécommunications. Je n’ai pas ressenti une différence de niveau avec les personnes issues d’autres prépas. Nos compétences théoriques sont légèrement moins bonnes mais par contre il est plus facile de faire la différence dans les domaines pratiques.

J’ai ensuite rapidement été embauché dans une SSII grâce à mon stage de fin d’étude. Aujourd’hui je travaille chez Thales Communications en tant que ingénieur réseaux. Au quotidien, je m’occupe de définir des architectures réseaux et de les valider pour répondre aux nouveaux besoins des clients. J’apporte aussi un support et des conseils aux autres entités de l’entreprise. Je participe également au management technique d’une petite équipe.

Stéphane (TSI : 2006-2008)

Bac STI-GE – ENSIAME – PSA

J’ai obtenu le bac STI génie électrotechnique en 2006 avec la mention bien.
Je me rappelle à cette époque j’hésitais à me lancer dans cette aventure pensant que je n’avais pas forcément les capacités pour réussir. Convaincu par mon prof principal de terminale d’essayer la TSI et au pire de me réorienter vers un BTS, j’ai tenté l’expérience. Maintenant je suis content d’avoir suivi ce parcours.

La prépa s’est bien passée pour moi, en première année je me rappelle que la difficulté des cours a augmenté progressivement pour que tous le monde puissent accrocher le bon wagon. L’ambiance en classe était très bonne et tous le monde s’entraidait. Bien sûr la charge de travail est plus conséquente qu’en terminale, mais personnellement je m’arrangeais pour tout faire à l’internat la semaine et ainsi pouvoir souffler un peu le weekend.

En deuxième année la difficulté a un peu augmentée mais reste tout à fait gérable. Je garde un très bon souvenir de la TSI.

Concernant l’après TSI, j’ai passé uniquement le concours CCP à la suite duquel j’ai intégré l’école ENSIAME en section mécatronique. En école d’ingénieur tout change. Le rythme est moins élevé, les cours sont plus concrets et les fêtes beaucoup plus fréquentes ;). Néanmoins il faut continuer à travailler un minimum surtout à l’approche des partiels.

J’ai effectué mon premier stage aux Pays Bas dans un laboratoire de physique nucléaire (KVI) où j’ai développé et calibré un détecteur de particules Bêta (enfin la partie électronique et informatique). Ensuite en dernière année, j’ai développé un robot commandé par FPGA (Une petite vidéo montre son fonctionnement : http://www.youtube.com/watch?v=ZeYkffbFnSg). Enfin j’ai réalisé mon stage de fin d’études chez PSA sur le site de La Garenne Colombes, où mon objectif était d’élaborer des règles de conception permettant d’optimiser le fonctionnement des lois de commande actionneurs.

Je viens d’obtenir mon diplôme d’ingénieur et j’ai signé début septembre un CDI chez PSA mais cette fois ci sur le site de Sochaux. Je suis chargé de développement et de validation d’éléments mécatroniques ( ouvrants motorisés, sièges motorisés etc …)

Si je peux vous donner un conseil, essayez la TSI ça vaut vraiment le coup. Et surtout ne négligez pas votre anglais, ça sera indispensable dans votre futur job quel qu’il soit.

Xavier (TSI : 1999-2001)

Bac STL Optique – INSA (Strasbourg) – VINCI

 La TSI : beaucoup de travail mais avec le recul c’est durant ces années qu’on apprend le plus la rigueur. L’autonomie on l’apprend ensuite. Par contre il n’y a malheureusement plus grand-chose que j’ai appris en prépa qui sert aujourd’hui.

Ecole d’ingénieur INSA Strasbourg (encore Ensais quand je suis rentré en 2001). Option électricité. Beaucoup moins de travail que les années prépa évidemment, mais pas le même travail ni la même attente donc plus d’autonomie. Pas grand-chose sur le monde du travail avant l’entrée effective dans celui ci.

Formation essentiellement technique, peu d’économie et de sciences humaines. Trop peu de langues étrangères, comme bien souvent en France.

Un gouffre entre ce qu’on apprend à l’école et la suite, mais là encore, rien de neuf sous le soleil.

Le concret du quotidien actuel : responsable d’affaires dans une entreprise de TP appartenant au n°1 mondial Vinci. Consiste en la gestion de chantiers de tailles variées, financièrement et techniquement. Logique de travail quasi exclusivement basée sur le financier, ce qui minimise le rôle de l’humain. Là encore un gouffre entre les cravates grises des bureaux et les besoins réels. Cravate grise que j’ai l’honneur de porter quelques fois, ce qui enlève en partie de l’ironie à la phrase précédente.

Oui, bons souvenirs de prépa et de Louis Vincent, malgré tout l’ouverture d’une section féminine aux abords du lycée améliorerait le moral des pauvres élèves dont j’ai fait partie, sans pour autant (enfin je crois) que les résultats en pâtissent, et éviterait peut être aussi les problèmes de vue consécutifs à l’incessante vision d’un IPhone.